PORTRAIT ÉQUESTRE DE LOUIS XIV

PROVENANT SUCCESSIVEMENT DE LA COLLECTION DE L’ÉCRIVAIN EDMOND ROSTAND (1868-1918), AUTEUR DU FAMEUX CYRANO DE BERGERAC, PUIS DE CELLE DU CÉLÈBRE BANQUIER ET COLLECTIONNEUR JULES STRAUSS (1861-1943)

Paris, début du XVIIIe siècle.
MARTIN VAN DEN BOGAERT, DIT DESJARDINS (BREDA, 1637 – PARIS, 1694)

Bronze à patine brune.

Socle en bois noirci à décor de trophées aux armes de France et de Navarre en bronze ciselé et doré, chacun orné au centre d’un profil en médaillon de Louis XIV.

H. 44 cm. (17 ½ in.). H. totale avec le socle: 71 cm. (28 in.).

PROVENANCE: collection Edmond Rostand (1868-1918) ; collection Jules Strauss (1861-1943), vente à Paris, galerie Charpentier, Me Etienne Ader, 27 mai 1949, lot n° 83.

EXPOSITION: Europäische Barockplastik am Niederrhein: Grupello und seine Zeit, [auteurs : Else Rümmler, Christian Theurekauff,… , préface de Wend von Kalnein], Düsseldorf, Kunstmuseum (actuel Museum Kunstpalast), 1971, cat. n° 327.

BIBLIOGRAPHIE : Stéphane Faniel, Le Dix-septième siècle français, Collection Connaissance des Arts, Paris, 1958, p. 163, repr.; Hélène Demoriane, « L’importance du socle, Tout objet d’art gagne en valeur décorative s’il est bien soclé », Connaissance des Arts, n° 108, février 1961, p. 70, fig. 15 ; Lorenz Seelig, Studien zu Martin van den Bogaert gen. Desjardins (1637-1694), thèse de doctorat dactylographiée, Munich, université Ludwig-Maximilian, 1980, p. 537, cat. n° LIV/24G ; M. Martin, Les Monuments équestres de Louis XIV. Une grande entreprise de propagande monarchique, Paris, 1986, p. 143, fig. 79-80, repr.; François Souchal, French Sculptors of the 17th and 18th centuries, The reign of Louis XIV, Volume * , A-F, Londres, 1977, p. 258-259, cat. n° 47, et Supplementary Volume ****, A-Z, Londres, 1993, p. 74-76, cat. n° 47 (Additions) ; Geneviève Bresc-Bautier, Guilhem Scherf, Bronzes français de la Renaissance au Siècle des Lumières, catalogue d’exposition, Paris, 2008, p. 318-321.

Originaire de Breda où il naquit en 1637, Martin Van Den Bogaert, qui francisa son nom en Desjardins, fit pendant plusieurs années son apprentissage à Anvers auprès de Peter Verbruggen. Il se rendit à Paris âgé d’environ 20 ans et fut très bien accueilli par la communauté des sculpteurs de la capitale. Il vit rapidement affluer des commandes d’envergure, tant de particuliers que d’établissements religieux, avant d’être consacré par son élection à l’Académie royale de peinture et sculpture en 1671. Il peut être considéré comme l’un des meilleurs sculpteurs des Bâtiments du roi, et se distingua par des ouvrages exceptionnels de fougue et de maîtrise, comme sa statue de Diane, allégorie du Soir qu’il réalisa pour la Grande Commande de 1674 à Versailles.



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