À figure de vestale en bois sculpté et doré et cristal de roche.
Exécuté d’après des dessins de Giocondo Albertolli (Bedano, 1742 – Milan, 1839).
Italie, Lombardie, Milan (?), époque néoclassique, vers 1780.
Bois sculpté et doré, métal doré, cristal et cristal de roche taillé.
H. 215 cm. (84 ¾ in.) ; D. 155 cm. (61 in.).
PROVENANCE : collection particulière, Italie.
BIBLIOGRAPHIE: Giuseppe Beretti, Un lampadario su disegno di Giocondo Albertolli, Milan, 2014, fig. 1.
Albertolli se forma à l’Académie de Parme où il obtint des prix en 1766 et 1768. En 1774, Piermarini l’appella à Milan pour réaliser les intérieurs du palais royal. La fructueuse collaboration Piermarini-Albertolli se poursuivit avec des travaux pour la Villa Reale de Monza, le Teatro della Scala et de nombreux palais patriciens de Milan : Belgiojoso, Greppi ou encore Casnedi. Albertolli fut, avec Piermarini, l’inventeur d’une voie toute italienne du néoclassicisme, faite de sobriété, de rectitude formelle et d’intention didactique. Cette orientation correspondait à l’attitude des Habsbourg-Lorraine à l’égard des Lumières et trouva une facilité de développement dans le Milan de la période thérésienne à la fin du XVIIIe siècle. À travers ses cycles de stucs décoratifs, son enseignement académique et les planches limpides de ses albums, il devint le protagoniste d’une pleine maturation de l’ornementation italienne, où architecture, décoration et ameublement s’imbriquèrent. Albertolli répondit avec brio à la mode française archéologique et éclectique par un regard rétrospectif sur la tradition du XVIe siècle, ressentie comme une alternative au monde classique. Il a ainsi constitué un répertoire plus sélectif dans lequel l’antiquité, la Renaissance et la nature pouvaient être intégrées. Par son enseignement académique, Albertolli a entièrement influencé le goût italien jusqu’au début du XIXe siècle, formant toute une génération d’artistes à sa chaire innovante d’ornementation : des architectes aux ébénistes, en passant par les orfèvres et les brodeurs.