MONUMENT À PIE VI

EXÉCUTÉ POUR LE COMPTE DU VATICAN

Musée du Louvre, à Paris
Luigi Valadier

Rome, 1785.

Marbre blanc de Carrare ; marbre rosso antico ; bronze doré et porphyre rouge d’Egypte.

BIBLIOGRAPHIE : notice d’Alvar González-Palacios, dans le catalogue de l’exposition Luigi Valadier au Louvre ou l’Antiquité exaltée, Paris, 1994, p. 123-125, cat. n° 9.

Le Monument à Pie VI, était à l’origine, comme on peut le voir sur la gravure (Ill. 1), couronné d’une coquille en agate placée derrière un camée représentant un portrait du pape dû à Nathaniel Marchand, un graveur en pierres fines d’origine allemande. Un camée ovale montrant une Renommée debout et de profil tenant un trophée d’objets religieux, œuvre du génois Antonio Pazzaglia ou de son père Stefano, occupait en façade le centre du piédestal. L’œuvre fut saisie comme butin de guerre en 1798 par les troupes du général Bonaparte et expédiée au Louvre où elle fut très précisément décrite dans un inventaire dressé en 1801, mais sans son camée à la Renommée. Elle était depuis considérée comme disparue. Après le traité de Tolentino signé le 19 février 1797, le Saint-Siège fut contraint d’accepter les conditions de Bonaparte qui exigea la remise d’un nombre extraordinaire d’œuvres d’art, dont fit partie le monument présenté ici. Ces saisies eurent lieu après l’entrée des français à Rome en février 1798. Nombre de ces trésors ne furent jamais rendus au Vatican après la chute de l’Empire en 1815, mais demeurèrent en France avec la bénédiction du pape Pie VII.

Ill. 1 – Monument à Pie VI exécuté par Luigi Valadier en 1785. Gravure, Rome, Chalcographie nationale.

Ill. 2 – Nathaniel Marchand (actif à Rome entre 1772 et 1788), camée montrant le portrait de Pie VI. Gravure, Rome, Chalcographie nationale.

Ill. 3 – Antonio Pazzaglia (connu entre 1766 et 1815) ou son père Stefano (encore actif en 1785), camée orné d’une Renommée tenant un trophée religieux. Rome, Chalcographie nationale.



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